C’est en fouillant dans mes vieux cahiers d’école que j’ai trouvé ce petit trésor. Déjà à 8 ans j’écrivais des contes et je les illustrais. Une écriture tout en lié, comme on n’en fait plus et déjà l’envie de raconter, de transmettre ces contes vieux comme le monde.

C’est avec ce magazine transculturel que j’ai fait mes premières armes en journalisme au Québec. J’y ai vécu une grande richesse intellectuelle et de mémorables comités de rédaction en compagnie de Lamberto, Fulvio, Bruno, Gianni, Bernard, Aline, et tant d’autres. Merci à vous d’avoir nourri mon esprit critique et de m’avoir inspirée pour continuer ce chemin de paroles.

Je lui ai serré la main, à Madiba, comme on l’appelait là-bas, dans le township de Soweto. Une émotion si forte que je m’en souviens encore. Nelson Mandela a tant marqué l’histoire de ce douloureux pays que ce souvenir paraît dérisoire. Et pourtant, ça m’a transpercée et surtout fait comprendre qu’il faut se battre contre le racisme, encore et toujours.

Maurice Vaney avait vu dans cette étrange de Madran « quelque chose » et lui a offert son premier public pistolois. Merci à toi. Ce fut une fabuleuse expérience de se retrouver dans la forge, comme celle de mon grand-père maternel et aussi de vivre une belle aventure amoureuse, dont je ne vous en dirais pas plus, mais qui m’a longtemps habitée.

Prix Éloize de l’événement de l’année, dès ses débuts, ce festival international de conte a remis sur la map les conteuses et conteurs acadiens. J’en suis très fière et je les remercie de m’avoir accompagnée dans cette aventure inoubliable, depuis Madran, au Nouveau-Brunswick. 

Le vent qui n’arrête jamais, les couleurs ocre-orangé-rouge des falaises qui me rappellent la Méditerranée, les petites étoiles de mer sur les coquillages, cet accueil merveilleux de gens d’un autre monde, comme André Vigneau ! J’en ai perdu la voix au sens propre (oui, vraiment) de raconter aussi devant feu Père Anselme Chiasson qui a tant contribué à fait revivre ce patrimoine des Îles. 

Pour la première fois, les éditions Bouton d’or Acadie qui avaient publié La ligne à butin volante (2002) ont vu leurs albums jeunesse récompensés par ce prix prestigieux. Je suis très contente d’y avoir contribué en racontant cette histoire qui est devenue une légende sur « pourquoi les maisons sont peinturées de toutes sortes de belles couleurs en Acadie ». Beaux souvenirs en compagnie de Joël Boudreau.

Ce lieu sur la « Main » nous a forgés, façonnés, enthousiasmés. Voici 2 beaux souvenirs : un duo avec la tant regrettée Brigitte Fauchoux et la danseuse de baladi, Nada Lanteigne. Mémorable !

Le public attendait Michel Faubert. C’était juste après la messe du dimanche et avant l’apéritif... J’ai réussi à les faire patienter en leur racontant des contes d’Acadie et d’Arabie… Et tout le monde est resté… Le soir, on s’est retrouvé autour de ces voix extraordinaires des Charbonniers de l’enfer ! J’en ai encore des frissons…

Feu Alfred Léger, Dominique Breau, Claudette Lajoie, Nelson Michaud y avaient rêvé. Aller voir ce pays de l’autre côté de la « grande mare d’eau » ! Comme dans les contes, leur souhait a été réalisé, avec une énorme succès au rendez-vous, à Nantes, Rennes et les environs. L’aventure s’est poursuivie jusqu’à un livre-CD publié aux éditions Planète rebelle en 2007.

Dans le cadre du 400e de l’Acadie, on était 7 artistes acadien.ne.s à participer à cette résidence d’artistes dans le cadre du symposium « déplacement » à l’Université de Poitiers. Beaucoup de rires, de boustifailles, d’aller-retour dans le marais poitevin, de discussions enflammées, d’images impromptues, de rencontres inoubliables. 

Ce festival qui existe encore aujourd’hui m’a permis d’écouter tant de paroles d’ici et d’ailleurs, que parfois j’en oublie presque qu’il doit continuer, encore et encore. C’est un honneur d’y avoir partagé quelques-unes de mes histoires pendant plusieurs années.

6 ans de de moments exceptionnels avec 479 artistes, surtout des minorités ethniques et des Autochtones, une majorité de femmes. 665 activités de conte en tout genre (goûters, balades, formation, soirées de conte, etc.) plus tard, je me souviens de ces 24 450 petites et grandes oreilles du cœur qui ont participé de cette aventure fantastique.

Merci à vous !

C’est en compagnie de cet écrivain, poète, cinéaste acadien, Hermenégilde Chiasson et d’autres poètes québécois, que j’ai eu le plaisir de partager cette magnifique soirée de Grand ciel bleu par ici… Du pur bonheur…

Des images, des rires, des contes, du mystère. Personne n’y croyait dans le milieu. Sauf Bernard Lavallée, Catherine Browne, Jacques André Pasquet et moi… C’est comme ça qu’on a créé des balades contées sur la montagne, dans les ruelles, le long de la « Main » avec cet organisme qu’on regrette tant…

Raconter devant sa mère et un public breton des « contes érotiques de Shéhérazade » était toute une aventure ! Mais la conteuse Stéphanie Bénéteau et le oudiste Hassan El Hadi m’y ont accompagnée. Soirée mémorable, emplie de volupté, d’amour et de désir.

C’est sans doute le meilleur festival, convivial et fantastique, auquel j’ai participé. Merci à André Lemelin d’avoir insufflé cette tornade de paroles, dont on se souviendra longtemps.

Une première découverte de l’Île de beauté en compagnie de Francette Orsini, Philippe Buisset et autres conteuses et conteurs, venus d’une mer à l’autre, qui m’a enchantée.

J’ai eu le privilège de partager avec Rémy Cochen ces balades contées au bord du Golfe du Morbihan. Merci à toi de m’avoir fait redécouvrir ces pierres bretonnes qui « parlent ».

J’ai été bercée depuis mes débuts de conteuse par les recueils de contes d’Henri. C’est grâce à lui que j’ai avancé sur ce chemin des contes et j’en ai profité pour l’inviter chez nous.

Célèbre salon du livre, notamment de BD, où j’ai découvert le plaisir d’être en compagnie d’autres auteur.e.s inspirant.e.s, où j’ai raconté à ces jeunes des banlieues parisiennes des histoires à dormir deboutte et où l’envie d’écrire ne m’a plus jamais quittée.

Un mélange d’Acadien.ne.s et d’Innu.e.s, un sentiment de déjà-vu, comme si j’étais déjà passée par là, autrefois, dans un temps immémorial. Un festival comme je les aime qui porte si bien le métissage des cultures qui me tient tant à cœur. Merci à Alexis Roy de me l’avoir fait découvrir. 

Quand on parle d’accueil chaleureux, bienveillant et extrêmement agréable, je pense toujours à cette Alliance française qui m’a reçue tant de fois dans mes débuts de conteuse. Un grand merci notamment à Jean-Claude Duthion, à Patricia Guérin, à Karine Larcher et tant d’autres qui m’ont fait grandir sur ce beau chemin de paroles.

J’y ai séjourné quelques années à l’époque du mur dans le mythique quartier de Kreuzberg. Cette soirée à l’ambassade du Canada a été source de retrouvailles et de souvenirs intenses avec Bine, mon amie d’enfance et cette ville où on se sent bien. Merci Mechtild de l’avoir organisée. 

Je me suis initiée à la parlure de Picardie, grâce à Laurent Devîme et sa compagne plasticienne et chanteuse, Cécile Éleouet, qui m’ont accueillie si chaleureusement. Le Kamishibaï s’est même rendu jusqu’en Acadie et à Montréal.

Des moments inoubliables, comme raconter des contes coquins des 1001 nuits à 9h30 le matin dans une maison de la culture (tout un exploit!), mais aussi partager ce patrimoine exceptionnel. Merci au Conseil des arts de Montréal de nous avoir offert cette opportunité.

C’est au nombril du monde, à Pougne-Hérisson en Vendée, que j’ai rencontré pour la première fois Frédérique Faye, devenu avec le temps le directeur artistique de plusieurs de mes spectacles. Mille et un mercis à toi et à Marie, cette splendide chanteuse.

C’est grâce à André Vigneau et à Nathalie Victorri que j’ai découvert ces îles françaises du bout du monde… En plein hiver, venteux et rigoureux… Quoi de mieux alors qu’une veillée de contes coquins pour se réchauffer ! Les délices étaient partagés.

C’est un hommage que 5 compères (François Lavallée, André Lemelin, Jacques-André Pasquet, Kathia Rock et moi-même) voulaient rendre au maître-conteur, Yves Thériault. De belles soirées de connivence et d’amour.

Elle a du cran, Christine Adjahi, d’avoir organisé ce festival de contes au Bénin. Une belle découverte ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, qui m’a frappée par sa tolérance religieuse, sa diversité ethnique, son engouement pour le conte et bien sûr son hospitalité. AFRICA, quand tu nous parles, ça fait des miracles ! 

Il y aurait eu à Montréal un ramasseur de lumière qui serait à l'origine de ce festival, un marchand à qui tous les malheurs du monde arrive en raison de ces "maudites" babouches et une île où tous les sentiments se seraient réfugiés. Toute une expérience de raconter dans cette petite cabane en bois, alors que les gens se réchauffaient autour d’un brasero sous la neige tombante.

Un festival unique dans le village de Montréal, où plusieurs conteuses et conteurs ont raconté dehors dans un petit parc… Audacieux et envoûtant de raconter des contes coquins en plein après-midi devant les passants. J’ai beaucoup aimé.

Causerie-contée avec Damian Nisenson (musicien). Les mots sont précieux, il ne faut pas les gâcher. Les mots agissent directement. Ils sont magiques et leurs effets sont puissants. Un voyage à tire d’aile, comme un oiseau qui vole. Des paroles partagées de Mongols, Tsiganes, Berbères, Juifs, Touaregs, Amérindiens à la Grande bibliothèque de Montréal. Un régal !

Yvon Bertoux, attaché culturel français de l’époque avec Flavie-Isabelle Hade du Centre de la francophonie des Amériques ont concocté cette Nuit du conte où Barry Ancelet (Lousiane), la regrettée Mimi Barthélémy (Haïti), le regretté Bienvenu Bonkian (Burkina Faso) et moi-même avons réalisé cette extraordinaire tournée à San Francisco, Atlanta, New York, Washington, Chicago, Montréal et Québec.

Tout un défi de raconter des histoires de 20 h à 3 h du matin, avec ma complice, Stéphanie Bénéteau. Mais avec ce public en or, attentif et charmant, je recommencerais volontiers.

Quatre conteurs et conteuses (Stéphanie Bénéteau, Jocelyn Bérubé, Myriame El Yamani, Alexis Roy) et trois scientifiques (François Bergeron, Luc-Alain Giraldeau, Yves Prairie) ont raconté leur vision de la terre. 300 personnes sont venus les écouter. Un beau partage de fantaisie et de plaisir !

Il existe des rencontres avec des personnes qui nous marquent à vie. Celle-ci en fait partie. Merci à Giu, Angela, Leticia, Chico, Heidi, Regina, Ligia et tous les autres qui ont rempli mon cœur de joie et m’ont fait ressentir la Saudade de São Paulo et du Brésil.